Concours des espaces publics des Grands Esserts – Le Champ des possibles – Veyrier GE
La Gare supérieure du Salève, une œuvre moderne de Maurice Braillard (1930), s’inscrit dans l’histoire franco-genevoise. Comme un « phare » au haut du site, la construction offre une leçon de géographie sur un paysage sans frontières. D’en bas, devant la carrière, on n’aspire qu’à prendre le téléphérique. Le concours portait autant sur la valeur d’usage que celle de l’architecture, du patrimoine et du paysage. Héritant d’une situation hybride des installations, l’ouvrage historique est resté inachevé en 1930, étant donné qu’un hôtel devait être construit à l’arrière de la station. La réhabilitation oscille entre la restitution de l’ouvrage d’art, et une extension à l’Est du bâti existant, remplaçant la construction sans intérêt ajoutée dans les années 1960. Le projet dissocie le bâtiment-pont, des deux volumes bas et compacts, affectés au programme d’accueil, de restaurant panoramique, de salles de séminaire et terrasse. La proposition juxtapose différentes affectations d’espaces superposés, qui s’inscrivent dans un système maillé de circulations (coursives, rampes, escaliers, passerelles, etc). L’organisation spatiale du programme est déclinée et pondérée selon les trois situations climatiques : chaude, tempérée et froide. Les aménagements paysagers conservent les terrasses supérieures de la montagne, soulignées par des murets, dans une micro-topographie simplifiée, ainsi que l’esplanade historique qui est réhabilitée. La scénographie végétale des bocages et lisières actuelles, parfois enfrichés, est remise en valeur favorisant ainsi l’écosystème des prairies (Natura 2000). L’installation mécanique de la station inférieure est conservée, mais l’enveloppe de son bâti et ses abords sont requalifiés.
Lieu
Grands-Esserts commune de VeyrierMaître d’ouvrage
Ville de VeyrierPartenaire
Christine Dalnoky, architecte paysagisteConcours SIA
142 procédure sélectiveProjet
2018Images de synthèse
archigraphie©
quatreDate
février 13, 2024